"Le jour gris s'est éteint"

 

Le jour gris s’est éteint ; la brume des nuits grises
Comme un voile de plomb sur le ciel se déploie ;
Comme une apparition sur le bosquet de pins,
La lune s’est levée, brumeuse…
Tout verse sur mon âme une tristesse sombre.
Au loin, là-bas, la lune se lève en splendeur ;
Là-bas l’air est grisé de la chaleur des soirs ;
Là-bas la mer s’émeut en somptueuse écume,
Sous les cieux d’un bleu clair, profond…
À travers la montagne elle va maintenant
Au rivage noyé de vagues murmurantes ;
Là-bas, sous les rochers secrets
Maintenant douloureuse et seule elle est assise…
Seule…Nul à ses pieds ne pleure, ne s’attriste,
Et nul, ivre d’oubli n’embrasse ses genoux ;
Seule … Pas une lèvre à qui abandonner
Son épaule, sa lèvre humide, son sein blanc.
………………………….
………………………….
Nul n’est digne là-bas de son amour divin.
N’est-ce pas ? Tu es seule… et pleures… je suis calme.
………………………….        
Mais si jamais……………